LA PRIERE FAIT L'HISTOIRE
de David Smithers
Le 9 avril 1865, Lee rencontra Grant dans le salon d’une maison privée dans l’Appomattox Court House. Il laissa son armée et mit fin à quatre longues années de mort et de dévastation appelées la Guerre de Sécession. La même année, un jeune anglais de 36 ans, du nom de William Bramwell Booth déclara la guerre aux puissances des ténèbres en fondant L’Armée du Salut.
L’une des armes les plus efficaces de l’arsenal du Général William Booth était la prière fervente. Il n’était pas inhabituel pour William B. Booth de passer «une nuit entière en prière» quand il devait prêcher la Parole de Dieu. Pendant l’appel, l’autel se remplissait d’âmes et les foules le suivaient partout. «La puissance de Dieu était merveilleusement manifestée pendant ses réunions… des âmes étaient souvent touchées par la puissante main de Dieu et débordaient de Sa présence et de Sa puissance».
Le succès de l’Armée du Salut dans la libération des prisonniers était mystérieux, surtout si l’on considère combien celle-ci s’efforçait d’en atteindre. Le cri de bataille du Général Booth était : «Va chercher les âmes et va chercher les pires». Les pires des pécheurs étaient sauvés, les maisons de jeux étaient fermées et des villes entières étaient bouleversées.
Le succès de Booth attirait non seulement des partisans mais aussi des ennemis. Ceux qui étaient engagés dans l’Armée étaient frappés avec des bouts de bois enflammés, étaient aspergés de goudron et de soufre brûlant, battus, poursuivis à coups de pierre et même tabassés à mort dans les rues. L’Armée du Salut résistait à ses ennemis avec un joyeux «Que Dieu te bénisse !» et une prière. Le Général Booth lui-même se trouva souvent dans l’œil du cyclone. Quand ils recevaient des crachats pendant leur tournée dans les comtés d’Angleterre centrale, Booth encourageait ses amis soldats : «Ne vous nettoyez pas : c’est une médaille !»
Nuit après nuit, Booth revenait chez lui en sang et blessé après avoir été attaqué pour avoir prêché dans les bas-fonds d’Angleterre. Après de pareilles nuits d’épreuve, il prenait la main de son épouse en disant : «Kate, prie avec moi». Après avoir prié à genoux avec Catherine, il se relevait armé d’un courage renouvelée et d’espérance. Booth avait besoin de tout le courage que son épouse Catherine pouvait lui transmettre. Elle l’encourageait en disant : « Si nous nous fatiguons, alors nous ferions mieux de nous en aller et de laisser tomber, parce que n’importe quoi est préférable à une église morte». Malgré les désagréments oppressants du ministère, les Booth avaient une famille heureusement unie. Le Général avait neuf enfants et il aimait jouer bruyamment avec eux, en particulier à leur jeu préféré «Loups et Oies».
Une fois, pendant un voyage, la voiture du Général Booth fut bloquée. Il profita de l’occasion pour exhorter quelques ouvriers désœuvrés d’une usine. Il leur dit : «Quelques-uns d’entre vous ne prient jamais, vous avez cessé de prier depuis longtemps. Mais je veux vous demander : « Ne prierez-vous pas pour vos enfants, afin qu’ils puissent être différents ?». En l’espace de quelques minutes, 700 hommes se mirent à genoux dans une prière silencieuse.
Une autre fois, deux officiers de l’Armée du Salut partirent pour une nouvelle mission, pendant laquelle ils ne rencontrèrent qu’insuccès et opposition. Frustrés et las, ils demandèrent au Général de fermer la mission du Salut. Le Général Booth leur envoya un télégramme qui contenait deux mots : «TRY TEARS», c’est-à-dire : «Essayez les larmes». Ils suivirent son conseil et furent témoins d’un puissant réveil.
Au cours de son ministère, William Booth parcourut 5 000 000 milles et prêcha 60 000 sermons. Que Dieu nous aide, dans ce temps désespéré et distrait où nous vivons, à tenir compte du conseil du Général : «Travaillez comme si tout dépendait de votre œuvre, priez comme si tout dépendait de votre prière».
Traduzione francese a cura di Giannangeli Laetitia