LA PRIERE FAIT L’HISTOIRE
de David Smithers
La mémoire de Charles Haddon Spurgeon a été conservée parmi les chrétiens évangéliques depuis plus de 100 ans. Beaucoup de leaders chrétiens le considèrent comme le plus grand prédicateur que l’Angleterre ait jamais porté. On a l’habitude de l’acclamer comme le «Prince des Prédicateurs». Plus de 63 volumes de sermons publiés prouvent la richesse et le succès du ministère de Charles H. Spurgeon. Bien qu’il soit connu comme un grand prédicateur, ce ne fut pas la prédication qui rendit grand Spurgeon. Spurgeon reconnaissait souvent que son «succès» était le résultat direct des prières fidèles de sa congrégation. «On a souvent fait observer que toute l’église contribua à produire Spurgeon». Quand des visiteurs venaient dans l’église de Spurgeon, il les conduisait toujours dans le sous-sol de la salle de prière, où les personnes étaient toujours à genoux pour intercéder. Puis Spurgeon avait l’habitude de déclarer : «Voici la centrale électrique de cette église».
Dans son autobiographie, Spurgeon exprima sa gratitude pour les bénédictions qu’il recevait d’une telle église qui priait. «Je donne toujours toute la gloire à Dieu, mais je n’oublie pas qu’Il m’a donné le privilège d’exercer dès le début mon ministère avec des personnes de prière. Nous tenions des réunions de prière qui mettaient nos propres âmes en mouvement, et chacune d’elles semblait décidée à prendre d’assaut la Cité Céleste au moyen de la puissance de l’intercession. Spurgeon considérait la réunion de prière comme le thermomètre spirituel d’une église. La réunion de prière du lundi soir de son église eut un témoignage à l’échelle mondiale pendant de nombreuses années. Tous les lundis soir, une grande partie de l’assemblée de Spurgeon se remplissait d’intercesseurs zélés et fervents.
«Aux yeux de Spurgeon la réunion de prière était la réunion la plus importante de la semaine». C’est sur ce point que beaucoup d’entre nous sont en désaccord avec notre cher Spurgeon. Nous, nous aimons nos réunions de prédication et d’adoration, mais nous négligeons gravement celles qui sont réservées à la prière. L’un des plus grands intérêts de Spurgeon était que son église apprenne à prier avec sincérité. «Il enseignait aux chrétiens à prier bien plus à travers son exemple personnel qu’à travers n’importe quelle prédication. Les personnes l’entendaient prier avec une telle réalité qu’ils avaient honte de leur pures et simples répétitions de vaines paroles». Pendant tout son ministère, beaucoup d’auditeurs affirmaient avoir été stimulés par sa prédication, et malgré cela, ils étaient encore plus touchés par sa façon de prier. Quand, de retour en Amérique après sa première visite en Angleterre, on demanda à Dwight L. Moody: «As-tu entendu Spurgeon prêcher ?» Il répondit : «Oui, mais mieux encore, je l’ai entendu prier». Un ami intime de Spurgeon témoigna à propos de sa vie de prière : «Ses prières en public étaient une inspiration, mais ses prières en famille étaient pour moi plus merveilleuses encore. Spurgeon, quand il se mettait à genoux devant Dieu pendant la prière de famille, apparaissait comme un homme plus grandiose encore que quand il enchantait des milliers de personnes avec son art oratoire».
Spurgeon reconnaissait pleinement que le plus grand besoin de l’église n’était pas celui d’avoir un autre «Prince des prédicateurs», mais d’avoir plus de princes de la prière. L’un de ses nombreux sermons publiés exprimaient ses sentiments sur ce point. Il écrivit : «Dois-je cependant vous donner une autre raison encore pour que vous deviez prier ? J’ai prêché ouvertement ce que j’ai sur mon cœur. Je n’ai réussi à rien dire de plus que ce que j’ai dit. Vos prières ne complèteront-elles pas ce que ma prédication ne réussit pas à bien ? N’est-il pas vrai que l’Eglise a peut-être étendu jusqu’à présent sa main de prédication mais pas sa main de prière ? Ô chers amis ! Agonisons dans la prière !…»
Dernièrement, beaucoup de rumeurs ont couru à propos de sursauts de réveils sur notre nation. Beaucoup disent qu’ils désirent de tels réveils dans leurs églises locales et dans leurs villes. Cependant, n’est-ce pas la réunion de prière la réunion qui est la plus négligée ? Si Jésus-Christ devait nous visiter aujourd’hui avec une réelle puissance de réveil, dans quelle mesure pourrait être maintenue une telle bénédiction là où il n’y a aucun travail de fond réalisé dans la prière ? Utiliser seulement nos mots et pas nos genoux pour le réveil, c’est de l’hypocrisie ! Il est temps de faire de la réunion de prière une réunion aussi fréquentée que nos réunions préférées de prédication et d’adoration. Et c’est alors SEULEMENT que viendra un vrai réveil avec une puissance durable ! Comme Spurgeon, considérons la réunion de prière comme notre réunion la plus importante !
Traduzione francese a cura di Giannangeli Laetitia